Neuf mois sont passés depuis les élections législatives du 20 décembre 2015 et l’Espagne attend toujours la formation de son nouveau gouvernement. Neuf mois durant lesquels le Parlement, fragmenté par l’irruption en force de deux nouveaux partis, Podemos à gauche et Ciudadanos au centre, s’est montré incapable de dégager une majorité pour renouveler l’exécutif, ce qui a conduit à la tenue de nouvelles élections le 26 juin.

Faute d’accord entre les principaux partis, le résultat de ce scrutin n’a pas permis de débloquer la situation. Arrivé en tête, le conservateur Mariano Rajoy a échoué le 2 septembre à obtenir la confiance de la Chambre basse. Et si aucun accord n’est scellé avant le 30 octobre, de nouvelles élections seront organisées à Noël. Les troisièmes en un an…

Depuis décembre, le gouvernement par intérim de Mariano Rajoy gère donc les affaires courantes. Cette situation insolite pourrait « paralyser le royaume » et « menacer la reprise économique », martèle le chef de l’exécutif en fonction. Pourtant, ce blocage semble lui réussir plutôt bien, à en croire les chiffres macroéconomiques.
Retour de la croissance et des investissement étrangers

Le produit intérieur brut (PIB) espagnol a encore affiché une croissance soutenue au deuxième trimestre (+ 0,8 %), pour la quatrième fois consécutive. Le nombre de chômeurs continue de baisser (− 220 000 au deuxième trimestre 2016) et la création d’emplois demeure vigoureuse (+ 270 000).

L’investissement direct étranger a augmenté de 13 % au premier semestre 2016 par rapport...

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